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Les Anekphantes, Roman, Roger Farney, lpllapetitelibrairie.fr

Résumé :

Les Anekphantes est un roman atypique, à la croisée de la science-fiction métaphysique et de la spéculation philosophique. Le titre lui-même, emprunté au grec ancien (« ἀνέκφαντες » signifiant « ce qui ne peut être exprimé » ou « les Inexprimables »), annonce une œuvre exigeante, construite autour de concepts abstraits, de civilisations énigmatiques et de problématiques ontologiques profondes.

Le récit suit un narrateur confronté à la découverte d’un manuscrit ancien — ou d’un message interstellaire selon certaines interprétations — décrivant une civilisation disparue, les Anekphantes, êtres énigmatiques dont l’existence dépasse la compréhension humaine. Ces entités semblent avoir atteint un degré d’évolution tel qu’elles se sont affranchies des limites du langage, du temps, de la matière et même de l’individualité. Leur monde, ou leur état d’être, n’est plus accessible à la perception humaine ordinaire.

À travers cette quête de compréhension, le roman s’articule en réflexions philosophiques denses sur la nature de la réalité, du savoir, de l’être et du langage. Le protagoniste est peu à peu entraîné dans un processus d’initiation intérieure, où l’interprétation de textes anciens, les mathématiques, la musique, la mystique et la science quantique s’entrelacent. Il en vient à remettre en question non seulement la validité de toute connaissance humaine, mais aussi les fondements mêmes de l’humanité.

Le roman est également une critique subtile des dogmes scientifiques et religieux, et propose une ouverture vers une forme de transcendance intellectuelle et existentielle, qui n’est plus fondée sur la foi ou la raison, mais sur l’intuition pure et l’acceptation du mystère.

Conclusion :

Les Anekphantes est une œuvre singulière, déroutante et profondément spéculative. Roger Farney y explore les limites ultimes de la pensée humaine, en inventant une civilisation fictive dont l’existence devient un miroir de notre incapacité à saisir l’absolu. Roman d’initiation autant que roman d’idées, il s’adresse à des lecteurs prêts à remettre en cause leurs certitudes ontologiques. Peu connu, rarement réédité, Les Anekphantes est pourtant un texte puissant, dont la profondeur philosophique et la densité symbolique résonnent avec les grandes œuvres de la littérature ésotérique et spéculative. Un voyage rare vers l’indicible.

Le plaisir de lire avec La Petite Librairie

Biographie :

Roger Farney demeure une figure mystérieuse et méconnue de la littérature française du XXe siècle. Peu d’informations biographiques concrètes sont disponibles à son sujet, ce qui alimente en partie le caractère énigmatique de son œuvre. On sait que Les Anekphantes, son principal roman, fut publié à une époque où la littérature de science-fiction et de philosophie spéculative connaissait un renouveau, notamment dans les marges de l’édition classique.

Dans Les Anekphantes, Farney fait preuve d’une imagination cosmique et d’une érudition étonnante, tissant un récit qui navigue entre utopie, métaphysique et critique sociale. Le style, dense et parfois hermétique, témoigne d’une culture nourrie à la fois de philosophie antique, de sciences modernes et de littérature symboliste. Il est possible que Farney ait été un intellectuel autodidacte ou un universitaire publiant sous pseudonyme, tant sa prose manifeste une maîtrise rare de la spéculation théorique.

Son œuvre, bien que restée confidentielle, a suscité l’intérêt de quelques lecteurs passionnés de littérature d’anticipation et d’essais ésotériques. Les Anekphantes, par son titre même qui évoque l’idée de ce qui ne peut être manifesté ou exprimé révèle une ambition philosophique profonde, proche de certaines traditions gnostiques ou néoplatoniciennes. On y sent une volonté d’explorer les limites de la conscience humaine, du langage, et de la connaissance.

Farney, à travers ce roman unique, semble avoir voulu proposer une vision alternative du monde, voire une révélation intellectuelle, en dehors des circuits littéraires traditionnels.

Conclusion :

Roger Farney demeure un auteur marginal et presque invisible dans l’histoire littéraire, mais dont l’œuvre unique, Les Anekphantes, mérite d’être redécouverte pour sa richesse intellectuelle et sa portée symbolique. Dans un langage exigeant, il interroge l’invisible, l’indicible et les frontières de la pensée humaine. S’il n’a laissé qu’un seul ouvrage connu, celui-ci suffit à inscrire son nom parmi les auteurs qui, loin de toute reconnaissance médiatique, ont tenté de sonder l’absolu à travers la fiction.

Serge

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