
Résumé :
Dans ce roman biographique profondément inspiré, René Bazin retrace la vie extraordinaire de Charles de Foucauld, personnage fascinant à la croisée de l’aventure, de la foi et de la quête intérieure. Le récit suit pas à pas la transformation de cet officier de cavalerie, aristocrate insouciant, devenu explorateur audacieux, puis moine, ermite et enfin figure spirituelle emblématique du désert.
René Bazin commence par peindre l’homme dans sa jeunesse : dissipé, sceptique, épris de plaisirs. C’est pourtant ce même homme qui, une fois confronté aux splendeurs sauvages du Maroc qu’il explore déguisé, loin des regards européens, ressentira un profond bouleversement. La description de ses voyages est aussi précise qu’empreinte de respect pour la terre africaine et ses peuples. Ce périple est plus qu’une exploration géographique : c’est un cheminement intérieur, qui prépare la conversion de Foucauld.
Le cœur du livre s’attarde ensuite sur la seconde vie de Charles de Foucauld : celle qu’il mène dans le dépouillement absolu du Sahara. Établi à Tamanrasset parmi les Touaregs, il choisit de vivre dans l’oubli de soi, à la manière du Christ, se voulant « frère universel », sans chercher à convertir mais à aimer et à servir. René Bazin montre avec admiration la lente mais profonde influence spirituelle de cet homme silencieux, qui sème la paix sans bruit. Le roman s’achève sur son assassinat en 1916, tragédie sobrement narrée, qui souligne la grandeur morale du personnage.
Conclusion :
René Bazin, dans Charles de Foucauld (Explorateur du Maroc – Ermite au Sahara), nous offre un roman qui dépasse la simple biographie pour devenir un portrait intérieur vibrant. À travers une écriture sobre et respectueuse, il rend hommage à une figure marquante du XXe siècle, témoin d’un absolu vécu jusqu’à l’extrême. L’œuvre met en lumière l’itinéraire d’un homme qui, de la mondanité parisienne au silence brûlant du désert, a cherché Dieu en cherchant l’homme. Un récit édifiant, autant qu’émouvant, qui laisse le lecteur admiratif devant une vie donnée entièrement aux autres.
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Biographie
René Bazin, né le 26 décembre 1853 à Angers et décédé le 20 juillet 1932 à Paris, était un écrivain français prolifique connu pour ses romans, nouvelles et essais moralistes.
Jeunesse et Éducation :
- Origines : René Bazin naît dans une famille aisée à Angers. Son père, Jules Bazin, est avocat et sa mère, Pauline Morice, est la fille d’un maître de forges.
- Éducation : Il fait ses études au lycée d’Angers, puis à la faculté de droit de Paris, où il obtient une licence. Cependant, sa passion pour la littérature l’oriente rapidement vers une carrière d’écrivain.
Carrière Littéraire :
- Débuts : Bazin publie ses premiers écrits dans des journaux et revues littéraires, se faisant progressivement un nom dans le monde littéraire parisien.
- Romans et Œuvres Majeures : Il écrit de nombreux romans, dont certains deviennent célèbres comme « La Terre qui meurt » (1899), qui dépeint la vie rurale en Anjou, et « Les Oberlé » (1901), un roman familial se déroulant en Alsace durant la guerre franco-allemande de 1870.
- Style Littéraire : Bazin est connu pour son style réaliste et moraliste. Ses œuvres mettent souvent en avant des valeurs traditionnelles, la foi catholique et des thèmes de famille.
Engagement et Reconnaissance :
- Engagement Académique : Il est élu membre de l’Académie française en 1903.
- Prix et Récompenses : En 1905, Bazin reçoit le prix Montyon de l’Académie française pour l’ensemble de son œuvre.
Engagement Politique :
- Nationalisme : Durant la Première Guerre mondiale, il soutient activement l’effort de guerre français et prône un nationalisme fervent dans ses écrits.
Vie Personnelle :
- Famille : Il se marie avec Marie-Marthe Lebret en 1885, avec qui il a six enfants.
Décès et Héritage :
- Décès : René Bazin décède à Paris en 1932.
- Héritage Littéraire : Son œuvre a laissé une empreinte durable dans la littérature française du début du XXe siècle. Bien que ses idées conservatrices puissent aujourd’hui sembler dépassées, son engagement en faveur de la moralité, de la famille et de la foi catholique a marqué son époque et reste un élément significatif de son héritage littéraire.
Serge

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