
Résumé :
Dans ce deuxième volume de la série Voyages excentriques, Paul d’Ivoi met en scène un personnage à la fois naïf et intrépide : le Sergent Simplet. Fidèle à son surnom, ce soldat pas si sot qu’il en a l’air est embarqué dans un périple mouvementé à travers les colonies françaises du XIXe siècle. De l’Afrique à l’Asie en passant par les îles lointaines du Pacifique, le récit nous entraîne dans un tour du monde colonial au rythme des aventures rocambolesques, des rencontres improbables, et des péripéties à répétition.
À chaque escale, le Sergent découvre un nouveau territoire, ses coutumes, ses paysages, ses peuples — et, invariablement, se retrouve mêlé à des intrigues locales, des situations burlesques ou périlleuses. Tantôt poursuivi par des bandits, tantôt sauvé par son ingéniosité ou sa chance, Simplet traverse la planète en incarnant une certaine image de la France coloniale, vue avec les lunettes de la fiction populaire de la fin du XIXe siècle. L’auteur insuffle à cette fresque une verve comique, des dialogues savoureux et une galerie de personnages secondaires colorés.
Au-delà de l’humour et des rebondissements, ce roman d’aventures constitue aussi une forme de carte postale impériale, présentant avec légèreté les possessions françaises d’alors, tout en véhiculant — comme c’est souvent le cas dans les littératures populaires du temps — les préjugés et la vision européocentrée de l’époque.
Conclusion :
Le Sergent Simplet à travers les colonies françaises est une lecture distrayante et typique des Voyages excentriques, où le goût de l’aventure et de la comédie domine. Paul d’Ivoi y propose une odyssée débridée, riche en péripéties et en décors exotiques, portée par un héros attachant malgré sa simplicité apparente. Si l’œuvre doit être lue aujourd’hui avec le recul critique nécessaire vis-à-vis de la représentation coloniale qu’elle véhicule, elle demeure un témoignage de l’imaginaire de son temps, où le roman populaire servait à divertir tout en nourrissant une certaine curiosité pour le monde. Entre fantaisie, humour et escapades, ce volume conserve le charme d’une littérature d’aventure pleine d’élan, propre à éveiller le goût du voyage — même farfelu — chez ses lecteurs.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Biographie :
Paul d’Ivoi, de son vrai nom Paul Deleutre, est un écrivain français, né le 25 janvier 1856 à Paris et décédé le 30 septembre 1915 à Paris. Il est connu pour ses romans d’aventures et de science-fiction, notamment pour sa série « Les Voyages excentriques ».
Issu d’une famille modeste, Paul Deleutre adopte le pseudonyme de Paul d’Ivoi pour ses œuvres littéraires. Il débute sa carrière dans le journalisme avant de se consacrer entièrement à l’écriture romanesque. Très productif, il est reconnu pour sa plume vive et imaginative.
D’Ivoi est surtout célèbre pour sa série « Les Voyages excentriques », une collection de romans d’aventures qui combinent science-fiction, voyages extraordinaires et intrigues palpitantes. Parmi ses œuvres les plus remarquables, on trouve « Les Cinq sous de Lavarède » (1893), « Le Sphynx rouge » (1895) et « Le Prisonnier de la planète Mars » (1908), ce dernier ayant connu un grand succès.
Ses récits mêlent souvent des technologies innovantes, des voyages dans des contrées lointaines et des aventures rocambolesques. Son style d’écriture populaire, dynamique et plein d’imagination, a contribué à son succès auprès du public de l’époque.
Parallèlement à ses romans d’aventures, Paul d’Ivoi a également écrit des romans policiers, des pièces de théâtre et des nouvelles. Il a été un auteur prolifique, apprécié pour son talent narratif et sa capacité à divertir les lecteurs avec des récits captivants.
Paul d’Ivoi est décédé à l’âge de 59 ans à Paris, laissant derrière lui un héritage littéraire important dans le domaine de la littérature populaire et de la science-fiction du début du XXe siècle. Son œuvre continue d’être appréciée par les amateurs de romans d’aventures et de science-fiction.
Serge

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