
Résumé
« L’Essor des colombes » est un roman de Mathilde Alanic, paru en 1909. Ce récit poignant suit le parcours de Jeanne Gosselin, une jeune fille de la campagne bretonne, dans sa quête d’émancipation, de découverte de soi et d’épanouissement personnel au tournant du XXe siècle.
Jeanne Gosselin grandit dans un environnement rural, entourée de la nature généreuse de la Bretagne. Fille d’un père pêcheur, elle ressent très tôt un appel vers la liberté, l’aventure et les horizons lointains. Sa curiosité intellectuelle et sa soif de connaissances la poussent à rêver de voyages et d’une vie différente de celle qu’offre son village.
Lorsque son père lui offre la chance d’aller étudier à Paris, Jeanne saisit cette opportunité avec enthousiasme malgré les réticences de sa famille. À Paris, elle découvre un monde nouveau, vibrant et contrasté, mais aussi les défis et les difficultés de la vie citadine. Elle fait la rencontre de différents personnages, certains bienveillants, d’autres moins, mais tous la marqueront d’une manière ou d’une autre.
Jeanne s’immerge dans les cercles littéraires et artistiques de la capitale, s’épanouissant dans la richesse des idées nouvelles et des rencontres inspirantes. Elle se lie d’amitié avec des figures importantes du monde artistique et intellectuel de l’époque, découvrant l’amour, la passion et les tourments de l’âme humaine.
Cependant, ses aspirations et son désir d’indépendance se heurtent parfois à des dilemmes moraux et sociaux. Elle doit jongler entre ses rêves personnels et les attentes de la société conservatrice de l’époque, confrontant ainsi les traditions aux idéaux modernes.
Au fil du roman, Jeanne connaît des hauts et des bas, des moments de bonheur intense et des épreuves douloureuses qui façonnent sa vision du monde et sa perception de sa propre identité. Elle traverse des phases de remise en question, de recherche de son moi profond, et finalement, trouve un équilibre entre ses aspirations personnelles et les valeurs qui lui sont chères.
« L’Essor des colombes » est une exploration subtile des aspirations féminines à une époque où la société limitait souvent les ambitions des femmes. Mathilde Alanic offre un portrait vibrant d’une jeune femme déterminée à suivre son propre chemin, à surmonter les obstacles et à tracer sa voie vers l’émancipation personnelle, tout en révélant les tensions et les défis de la société du début du XXe siècle.
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Biographie :
Mathilde Alanic, de son vrai nom Marguerite Emilie Anna Mathilde Donnadieu, était une romancière française née le 13 juin 1864 à Ploujean, dans le Finistère, et décédée le 27 mars 1948 à Paimpol, dans les Côtes-d’Armor. Elle est connue pour son œuvre littéraire abondante, principalement des romans populaires destinés à un large public, et est souvent considérée comme une figure majeure du roman sentimental et régionaliste français du début du XXe siècle.
D’abord institutrice, Mathilde Alanic a commencé à écrire des romans dès les années 1890. Elle a publié son premier livre, « La force des choses », en 1898. Par la suite, elle a écrit une quantité impressionnante de romans, généralement centrés sur des thèmes romantiques, familiaux et sentimentaux.
Ses romans se caractérisent souvent par des descriptions vivantes des paysages bretons, reflétant son attachement à sa région natale de Bretagne. Elle a réussi à capturer les atmosphères et les particularités régionales dans ses écrits, ce qui lui a valu d’être reconnue comme l’une des voix majeures du régionalisme littéraire en France.
Parmi ses œuvres les plus connues, on peut citer « Le mariage de Gabrielle » (1908), « Le refuge d’Alice » (1912), « La fille de Pen-Hoët » (1922), « Le Crépuscule de l’amour » (1933), et bien d’autres encore.
Ses romans étaient souvent appréciés pour leur style simple, leurs personnages attachants et leurs intrigues captivantes, ce qui a contribué à leur popularité auprès d’un large public, notamment féminin.
Mathilde Alanic a également été active dans le journalisme et a collaboré avec des revues féminines de son époque.
Elle est décédée en 1948 à Paimpol, en laissant derrière elle une œuvre littéraire abondante, imprégnée de sa passion pour la Bretagne et caractérisée par son style narratif accessible et émotionnellement riche. Bien qu’elle soit moins lue de nos jours, son travail continue de témoigner de la richesse du roman régionaliste français au début du XXe siècle.
Serge

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