
Résumé :
Dans Le presqu’homme, Marcel Roland imagine un avenir inquiétant où l’humanité, en quête de progrès absolu, se transforme radicalement. Ce roman d’anticipation décrit une société où les avancées scientifiques et techniques ont conduit à des changements biologiques et psychologiques majeurs chez l’être humain. À travers le destin de personnages confrontés à ces évolutions, l’auteur explore la frontière entre l’humain et l’artificiel, interrogeant les conséquences d’un développement démesuré.
L’intrigue suit un homme modifié par ces nouvelles pratiques, un « presqu’homme » qui n’est plus tout à fait humain mais pas encore une machine. Ce protagoniste incarne les paradoxes de son époque : doté de facultés extraordinaires, il perd peu à peu ce qui faisait autrefois l’essence de l’humanité, notamment ses émotions et sa capacité à ressentir pleinement le monde qui l’entoure. Au fil du récit, il prend conscience de son état et tente de retrouver une existence plus authentique, loin des dictats du progrès impersonnel.
Conclusion :
Le presqu’homme est une réflexion profonde sur les dangers d’un progrès scientifique poussé à l’extrême. Marcel Roland met en garde contre une évolution où l’être humain, à force de vouloir se dépasser, risque de perdre son humanité même. Ce roman d’anticipation, à la fois visionnaire et inquiétant, invite le lecteur à s’interroger sur les limites du développement technologique et sur la nature même de ce qui fait l’homme.
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Biographie :
Marcel Roland, de son vrai nom Joseph Christian Marcel Roland, était un écrivain français né le 26 août 1879 à Sète (Hérault) et décédé le 11 octobre 1955 à Cremps dans le Lot. Il est surtout connu pour ses ouvrages de vulgarisation scientifique publiés dans la revue Mercure de France.
Il a acquis une certaine notoriété par sa série de romans intitulée « Les Temps futurs », qui a marqué le genre de l’anticipation ancienne. Le troisième tome de cette série, « La Conquête d’Anthar », a remporté le prix Excelsior en 1913. Il a également publié une série de « Contes inédits des Temps Futurs » en 1909, regroupés pour la première fois en 2020 dans l’anthologie « Microscopes et Télescopes suivi de Contes inédits des Temps futurs » (Flatland).
Marcel Roland a contribué à de nombreux périodiques en tenant des rubriques telles que « Le Carnet à souches » dans La Critique indépendante, « La Science et les Hommes » dans La Liberté, « Les Bois, les champs et les jardins » dans Candide, ainsi que « La Nature » dans Mercure de France.
Parmi ses œuvres notables figure le roman « Prosper Batignat, homme de lettres (Le Prolétariat intellectuel) », publié aux Éditions de Vox en 1907. Il a également réutilisé le personnage de Prosper Batignat dans plusieurs chroniques et billets d’humeur ultérieurs.
Il a reçu le prix Maurice-Renard en 1923 pour l’ensemble de son œuvre littéraire.
En 1903, Marcel Roland a épousé Marguerite Feuillade à Paris. Malheureusement, leur fils unique, Yves, est décédé en 1929 à la suite d’une asphyxie au monoxyde de carbone dans la salle de bain familiale.
Marcel Roland entretenait des amitiés avec la famille de l’entomologiste Jean-Henri Fabre et fréquentait régulièrement l’Harmas. Il était également proche de Marius Roustan, sénateur de l’Hérault.
Après son décès en 1955, Marcel Roland a été inhumé au cimetière du Père-Lachaise, dans la 16e division, à Paris.
Serge

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