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L’enfant mystérieuse, roman, Delly, lpllapetitelibrairie.fr

Résumé

Introduction

L’Enfant mystérieuse est un roman de Delly mêlant amour, mystère et rédemption. L’histoire se déroule dans un cadre aristocratique, où les secrets de famille et les drames du passé refont surface à travers la figure d’une enfant dont l’identité et l’origine restent inconnues. Ce roman s’inscrit dans la tradition des récits sentimentaux de Delly, avec des personnages marqués par leurs passions, leurs erreurs et leur quête de rédemption.

Un château au cœur du mystère

L’histoire débute dans le château de Kermelec, une demeure isolée au bord de la mer bretonne, appartenant au comte Armand de Kermelec. Ce dernier est un homme austère et énigmatique, marqué par un drame personnel qu’il garde secret. Sa vie est rythmée par la solitude et le souvenir de sa défunte épouse, disparue dans des circonstances troubles. Le château, austère et silencieux, symbolise le poids du passé qui hante le comte.

Un jour, une mystérieuse enfant apparaît au château. Âgée d’environ 7 ans, la fillette, prénommée Yvonne, est amenée par une femme âgée qui prétend être la servante d’une dame noble ayant confié l’enfant au comte. Yvonne est belle, avec de longs cheveux blonds et des yeux d’une étrange intensité. Elle ne parle presque pas et semble effrayée par la présence d’inconnus. Le comte, d’abord réticent, finit par accepter de l’héberger, bien qu’il s’interroge sur son identité.

L’intrigue s’épaissit

L’arrivée de l’enfant suscite la curiosité et la méfiance des domestiques. On se demande qui est cette enfant et pourquoi elle a été confiée au comte. Les rumeurs vont bon train : certains pensent qu’elle pourrait être la fille illégitime d’un noble, tandis que d’autres l’associent à des superstitions locales, affirmant qu’elle serait une « enfant de la mer », abandonnée par les vagues.

Au fil des jours, Yvonne montre des comportements étranges. Elle semble savoir des choses qu’elle ne devrait pas connaître et devine parfois les pensées des autres. Sa présence perturbe l’ordre du château, et certains domestiques affirment qu’elle porte malheur. Mais Armand de Kermelec, bien qu’intrigué, se prend d’affection pour la fillette. Il se sent lié à elle par un sentiment qu’il ne s’explique pas. Cette relation ambiguë éveille des soupçons chez les habitants du château et même chez les notables du village.

L’arrivée de la jeune gouvernante

Pour encadrer Yvonne, le comte engage une jeune gouvernante, Blanche de Verville, une femme douce et bienveillante qui arrive au château avec l’intention de veiller sur l’éducation de l’enfant. Blanche est issue d’une famille noble déchue, et ce poste représente pour elle une opportunité de reconstruire sa vie.

Blanche se prend rapidement d’affection pour Yvonne et tente de percer le mystère de ses origines. Elle remarque des similitudes entre Yvonne et la défunte épouse du comte, notamment dans ses traits physiques et son regard perçant. Cette ressemblance troublante alimente de nouvelles rumeurs au sein du château.

Par ailleurs, une amitié naît entre Armand et Blanche. Le comte, d’ordinaire distant, se laisse peu à peu apprivoiser par la douceur de la jeune femme. Ce rapprochement provoque la jalousie d’Adèle, une ancienne domestique qui nourrit des sentiments inavoués pour le comte. Adèle tente de semer la discorde entre Blanche et Armand en colportant des rumeurs sur la jeune gouvernante.

Les secrets du passé refont surface

Blanche, perspicace, commence à rassembler des indices sur l’origine de Yvonne. Elle découvre des lettres anciennes cachées dans un secrétaire du château. Ces lettres proviennent de la défunte épouse d’Armand et révèlent une liaison secrète qu’elle entretenait avec un homme mystérieux. Une des lettres évoque un « enfant à naître » et des « dispositions à prendre en cas de malheur ».

Blanche comprend alors que Yvonne pourrait être la fille de la défunte épouse, née en secret. Mais ce qui la trouble davantage, c’est l’attitude d’Armand. Il semble au courant de certains détails du passé, mais refuse de les révéler, par fierté ou par peur du scandale. Les doutes de Blanche se renforcent lorsque Yvonne, dans un moment d’angoisse, prononce des paroles énigmatiques qui laissent penser qu’elle a des souvenirs d’une autre vie.

La révélation du secret

Le moment de vérité arrive lorsque la vieille femme, qui avait confié Yvonne au château, revient. Sous la pression de Blanche, elle avoue que l’enfant est bien la fille de la défunte épouse du comte, mais que le père biologique n’est pas Armand. L’enfant serait le fruit d’une liaison adultérine entre la comtesse et un ami de la famille.

Cette révélation bouleverse le comte. Son amour pour son épouse ressurgit, mais il se heurte à la trahison qu’elle a commise. Il comprend aussi pourquoi il avait toujours ressenti un lien fort avec Yvonne : elle portait en elle une partie de l’âme de celle qu’il avait tant aimée.

Le dénouement

Face à la vérité, Armand de Kermelec traverse une crise intérieure. Il doit choisir entre rejeter l’enfant, fruit de la trahison, ou l’accepter comme un héritage de son amour pour sa défunte épouse. Grâce au soutien de Blanche, il décide de garder Yvonne au château et de la considérer comme sa propre fille. Ce geste marque un tournant dans son parcours émotionnel, car il renonce à la rancune pour embrasser la rédemption.

Adèle, la domestique jalouse, tente une dernière manœuvre en accusant Blanche d’avoir inventé l’histoire pour manipuler le comte et obtenir sa fortune. Mais Armand déjoue ce stratagème et la renvoie du château. Cette victoire symbolique permet à Armand de se libérer de l’ombre du passé.

Blanche et Armand, désormais complices, décident de se marier. Ensemble, ils forment une nouvelle famille, acceptant Yvonne comme leur fille. Ce trio unit par l’amour et la vérité incarne le message central du roman : l’amour sincère peut guérir les blessures du passé.

Conclusion

L’Enfant mystérieuse de Delly est un roman centré sur les thèmes de l’amour, de la trahison et de la rédemption. La figure de Yvonne, à la fois innocente et énigmatique, sert de catalyseur au récit. Par son seul regard, elle réveille les souvenirs d’un amour perdu, oblige les personnages à affronter leurs erreurs et provoque la révélation de lourds secrets de famille.

Le comte Armand de Kermelec incarne la figure du pardon. Son cheminement, d’abord marqué par l’austérité et la rancune, le conduit à accepter Yvonne et à reconnaître que l’amour peut transcender les fautes du passé. Ce message de rédemption est au cœur du récit, tout comme le rôle salvateur de Blanche, dont la bonté et la persévérance permettent au comte de se libérer de ses tourments.

Par sa narration fluide et ses rebondissements, Delly offre un roman où le suspense et l’émotion s’entrelacent. L’enfant mystérieuse, figure à la fois réelle et symbolique, rappelle au lecteur que les fantômes du passé peuvent être surmontés par la force de l’amour et du pardon. La conclusion, marquée par l’union de Blanche et d’Armand, illustre le triomphe de l’amour et de la vérité sur le mensonge et le ressentiment.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie

Biographie :

« Delly » était le pseudonyme collectif utilisé par deux sœurs françaises, Jeanne-Marie (1880-1947) et Marguerite-Marie (1882-1964) Leopoldine Huon de Kermadec. Elles ont écrit de nombreux romans populaires et émouvants, principalement dans le genre de la romance et du roman sentimental au début du XXe siècle.

Jeanne-Marie et Marguerite-Marie sont nées respectivement en 1880 et 1882 à Nantes, en France. Issues d’une famille aristocratique, elles ont grandi dans un environnement propice à la littérature et à l’écriture. Très proches, elles ont développé ensemble une passion pour l’écriture.

Sous le pseudonyme commun de « Delly », elles ont commencé à publier leurs romans à partir du début des années 1900. Leurs histoires étaient souvent centrées sur les thèmes de l’amour, de la famille, du sacrifice et des valeurs morales, et elles étaient appréciées pour leur style romantique et émotionnellement puissant.

Leurs œuvres étaient très populaires auprès du grand public. Elles ont écrit de nombreux romans à succès tels que « La Tentation » (1906), « L’Évangile d’une autre vie » (1912), « Le Sang du foyer » (1913), et bien d’autres. Leurs romans étaient souvent considérés comme des lectures divertissantes et édifiantes, offrant des leçons de vie et des réflexions sur les relations humaines.

Le style littéraire de Delly était souvent imprégné de valeurs morales et spirituelles, ce qui a contribué à leur popularité auprès d’un large public. Leurs romans étaient également teintés de romantisme et d’émotion, et ils ont suscité un intérêt considérable pour la vie sentimentale et les dilemmes moraux de l’époque.

Au fil des années, le pseudonyme « Delly » est devenu synonyme de la plume des deux sœurs. Elles ont continué à écrire ensemble jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, période pendant laquelle elles se sont retirées de la vie publique. Après la guerre, leur popularité a quelque peu diminué avec l’évolution des goûts littéraires du public.

Marguerite-Marie est décédée en 1964, et Jeanne-Marie en 1947. Elles ont laissé derrière elles un héritage littéraire conséquent et ont marqué l’histoire de la littérature française avec leurs romans émotionnels, romantiques et moralement édifiants, appréciés par de nombreux lecteurs de leur époque.

Serge

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