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Gwen, princesse d’Orient, roman, Delly, lpllapetitielibrairie.fr

Résumé

Contexte de l’œuvre

Delly, connu pour ses récits mêlant amour, mystère et exotisme, nous transporte cette fois-ci dans un Orient enchanteur et envoûtant. Gwen, princesse d’Orient est une histoire où se croisent des thèmes chers à l’auteur : l’amour impossible, la destinée contrariée, les différences culturelles et le pouvoir rédempteur des sentiments.

Un passé mystérieux

L’histoire débute en Europe, où Gwen, une jeune femme d’une rare beauté, vit une existence paisible auprès de sa tante qui l’a recueillie après la mort de ses parents. Élevée selon des valeurs occidentales de simplicité et de droiture, Gwen ignore tout de ses origines orientales. Sa chevelure dorée, son teint éclatant et ses yeux profonds la rendent fascinante, attirant l’attention partout où elle passe.

Un jour, un riche étranger du nom de Khaled Ben Amet, un prince venu de l’Orient, fait irruption dans leur vie. Il prétend être un ancien ami de la famille de Gwen et révèle à la jeune femme qu’elle est en réalité la fille d’un grand émir de son pays natal. Son père, aujourd’hui mourant, souhaite la revoir avant de quitter ce monde. Ébranlée par ces révélations, Gwen décide d’accompagner Khaled dans ce voyage au cœur de l’Orient, où l’attendent des découvertes aussi merveilleuses qu’effrayantes.

L’arrivée en Orient

À son arrivée, Gwen est accueillie avec tous les honneurs dus à une princesse. Les palais de marbre, les jardins luxuriants et l’atmosphère envoûtante de l’Orient la fascinent autant qu’ils l’effraient. Elle découvre un monde nouveau, où les mœurs, les codes et les coutumes diffèrent de ceux qu’elle a toujours connus.

Sa rencontre avec son père, l’émir gravement malade, est chargée d’émotion. Ce dernier, rongé par le remords de l’avoir abandonnée, implore son pardon. Gwen, émue par la sincérité de son père, accepte de lui accorder son pardon. Mais son intégration au sein de la cour ne se fait pas sans difficulté, car plusieurs membres influents voient d’un mauvais œil l’arrivée de cette « étrangère » dans la lignée familiale.

Les complots et les rivalités


La présence de Gwen attise jalousies et rivalités au sein du palais. L’une de ses cousines, Jalila, fille de l’une des anciennes épouses de l’émir, la considère comme une menace pour sa propre position au sein de la famille. Jalila, manipulatrice et rusée, multiplie les intrigues pour discréditer Gwen et la faire expulser du palais.

Dans l’ombre, Khaled Ben Amet, l’homme qui l’a conduite en Orient, commence à dévoiler ses véritables intentions. Ce dernier, charmé par la beauté et la douceur de Gwen, tente de la séduire. Mais Gwen, fidèle à ses principes et peu sensible à ses flatteries, repousse ses avances. Humilié, Khaled se range du côté de Jalila et participe aux complots visant à renvoyer Gwen en Europe.

L’amour naissant et les épreuves

C’est alors qu’un nouvel allié inattendu entre en scène : le prince Youssef, demi-frère de Gwen, un homme d’une grande noblesse d’âme. Youssef, d’abord distant, se rapproche peu à peu de Gwen et finit par tomber amoureux d’elle. Cependant, leur amour naissant est entravé par le poids des conventions sociales. L’amour entre un frère et une « sœur » (même demi-sœur) est strictement interdit selon la coutume orientale.

Les complots de Jalila et de Khaled se font plus pressants. Ces derniers répandent la rumeur que Gwen ne serait qu’une usurpatrice, une simple étrangère venue s’emparer de l’héritage de l’émir. Poussée à bout, Gwen envisage de retourner en Europe. Mais Youssef, convaincu de l’innocence et de la noblesse de Gwen, décide d’intervenir.

La vérité éclate

La situation atteint son apogée lorsque l’émir, sur son lit de mort, réunit toute la famille au grand complet. Dans un ultime geste de justice, il proclame publiquement que Gwen est sa fille légitime et qu’elle doit être reconnue comme telle par tous. Ce geste met fin à l’usurpation du pouvoir par Jalila et Khaled, qui sont contraints de quitter le palais dans la disgrâce.

Cependant, l’amour entre Gwen et Youssef reste impossible. Bien que les révélations aient confirmé leur lien de demi-fraternité, ils réalisent que leurs sentiments l’un pour l’autre sont trop profonds pour être niés. Youssef fait alors un choix courageux : il renonce à ses titres et à son héritage, ce qui lui permet d’être « libéré » de son statut de prince et des règles qui l’accompagnent. Gwen, touchée par ce sacrifice, accepte de rester à ses côtés.

L’union de Gwen et Youssef

Après la mort de l’émir, Youssef devient le nouveau chef de la famille, mais il refuse le titre de prince, préférant vivre en toute simplicité. Gwen et lui décident de se marier dans une cérémonie sobre mais émouvante. Leur amour, né dans les épreuves, triomphe des conventions et des différences culturelles. Gwen, la « princesse d’Orient », devient non seulement une héritière légitime, mais aussi l’épouse d’un homme qu’elle aime profondément.

Conclusion

Gwen, princesse d’Orient est un roman qui met en lumière les tensions entre tradition et modernité, entre Orient et Occident. Gwen incarne la figure de la femme libre et éclairée, confrontée à un univers patriarcal où les normes sociales sont imposées par les coutumes ancestrales.

Le roman souligne l’idée que la véritable noblesse réside dans la pureté du cœur et la droiture de l’âme, et non dans le rang ou la naissance. À travers Gwen et Youssef, Delly démontre que l’amour peut briser les chaînes des conventions et triompher des complots et des jalousies. Le voyage initiatique de Gwen, de l’Europe à l’Orient, symbolise le cheminement de l’innocence vers la maturité.

Cette histoire d’amour et de rédemption est emblématique du style de Delly, où l’exotisme, les intrigues de palais et la pureté des sentiments se conjuguent pour captiver le lecteur. Le message final est un appel à la réconciliation des cultures et à la supériorité du cœur sur les règles imposées par la société.

Le plaisir de lire avec La Petite Librairie

Biographie :

« Delly » était le pseudonyme collectif utilisé par deux sœurs françaises, Jeanne-Marie (1880-1947) et Marguerite-Marie (1882-1964) Leopoldine Huon de Kermadec. Elles ont écrit de nombreux romans populaires et émouvants, principalement dans le genre de la romance et du roman sentimental au début du XXe siècle.

Jeanne-Marie et Marguerite-Marie sont nées respectivement en 1880 et 1882 à Nantes, en France. Issues d’une famille aristocratique, elles ont grandi dans un environnement propice à la littérature et à l’écriture. Très proches, elles ont développé ensemble une passion pour l’écriture.

Sous le pseudonyme commun de « Delly », elles ont commencé à publier leurs romans à partir du début des années 1900. Leurs histoires étaient souvent centrées sur les thèmes de l’amour, de la famille, du sacrifice et des valeurs morales, et elles étaient appréciées pour leur style romantique et émotionnellement puissant.

Leurs œuvres étaient très populaires auprès du grand public. Elles ont écrit de nombreux romans à succès tels que « La Tentation » (1906), « L’Évangile d’une autre vie » (1912), « Le Sang du foyer » (1913), et bien d’autres. Leurs romans étaient souvent considérés comme des lectures divertissantes et édifiantes, offrant des leçons de vie et des réflexions sur les relations humaines.

Le style littéraire de Delly était souvent imprégné de valeurs morales et spirituelles, ce qui a contribué à leur popularité auprès d’un large public. Leurs romans étaient également teintés de romantisme et d’émotion, et ils ont suscité un intérêt considérable pour la vie sentimentale et les dilemmes moraux de l’époque.

Au fil des années, le pseudonyme « Delly » est devenu synonyme de la plume des deux sœurs. Elles ont continué à écrire ensemble jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, période pendant laquelle elles se sont retirées de la vie publique. Après la guerre, leur popularité a quelque peu diminué avec l’évolution des goûts littéraires du public.

Marguerite-Marie est décédée en 1964, et Jeanne-Marie en 1947. Elles ont laissé derrière elles un héritage littéraire conséquent et ont marqué l’histoire de la littérature française avec leurs romans émotionnels, romantiques et moralement édifiants, appréciés par de nombreux lecteurs de leur époque.

Serge

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