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Le presbytère, nouvelle, Alexandre Kielland, lpllapetitelibrairie.fr

Résumé :

Le Presbytère est une nouvelle d’Alexandre Kielland, auteur norvégien du XIXe siècle, connue pour son réalisme social et ses critiques des institutions. Cette nouvelle illustre les tensions entre le clergé, la société conservatrice, et l’individualité des personnages, tout en abordant des thèmes tels que l’hypocrisie religieuse, la soumission et les inégalités sociales.

 Le cadre de l’histoire

L’histoire se déroule dans un village norvégien où le presbytère, résidence du pasteur, est au cœur de la vie quotidienne. Le pasteur, qui symbolise l’autorité morale et religieuse, vit avec sa famille et entretient une relation étroite avec les habitants du village. Le presbytère représente ainsi un lieu de pouvoir, de moralité et de stabilité dans cette société traditionnelle.

 Les personnages principaux

– Le pasteur :

Figure centrale de l’histoire, il incarne le pouvoir de l’Église et l’autorité religieuse. Son attitude paternaliste et rigide fait de lui un personnage respecté, mais aussi craint, car il impose une morale stricte et sans compromis aux villageois.

– Madame Torp :

Elle est la femme du pasteur, un personnage effacé et soumis, qui vit dans l’ombre de son mari. Elle illustre la condition des femmes de l’époque, contraintes de se conformer aux attentes sociales et religieuses.

– Leur fille :

Elle représente une figure plus jeune et révoltée contre l’autorité rigide de son père. Elle est attirée par une vie différente, libérée des contraintes religieuses, et cherche à affirmer son indépendance, créant des tensions avec sa famille.

 Les tensions sociales et religieuses

Kielland expose les conflits entre la jeunesse et les figures d’autorité, notamment à travers les échanges entre le pasteur et sa fille. Cette dernière ne supporte plus l’oppression morale imposée par son père et le cadre strict du presbytère. Elle aspire à une vie plus libre, tandis que son père cherche à la maintenir dans les normes rigides de la société chrétienne.

 La critique de l’Église et de l’autorité religieuse

Le récit met en lumière l’hypocrisie et l’oppression de l’Église. Le pasteur, bien que figure d’autorité, est montré comme un homme rigide et insensible, plus soucieux de préserver son pouvoir que de répondre aux véritables besoins des villageois ou de sa famille. Il se sert de la religion pour maintenir son emprise sur les autres, mais son manque de compassion et de compréhension des aspirations individuelles finit par créer des fractures au sein de sa propre famille.

 Conclusion

Dans Le Presbytère, Kielland dénonce l’institutionnalisation de la religion et son impact sur la société et les individus. Le presbytère, qui symbolise à la fois la sécurité et l’oppression, devient un lieu de tension où l’autorité religieuse se confronte aux désirs de liberté et de changement. L’œuvre est une critique acerbe de l’Église et des contraintes sociales imposées aux individus, notamment aux femmes et aux jeunes, dans une société figée par ses traditions.

Le plaisir de lire avec La Petite Librairie

Biographie

Alexandre Lange Kielland était un écrivain norvégien, né le 18 février 1849 à Stavanger, en Norvège, et décédé le 6 avril 1906 au même endroit. Il est surtout connu pour ses romans et ses nouvelles qui dépeignent la société norvégienne du XIXe siècle.

Alexandre Kielland est issu d’une famille aisée et influente. Il étudie d’abord le droit à Oslo (alors Christiania) et poursuit ses études en France à Paris. C’est pendant son séjour en France qu’il entre en contact avec les idées progressistes et les mouvements littéraires européens, ce qui influencera profondément son œuvre.

De retour en Norvège, Kielland devient une figure clé de la littérature norvégienne de l’époque. Il publie son premier recueil de nouvelles en 1879, intitulé « Nouvelles Simples ». Ses écrits étaient souvent critiques envers les classes privilégiées et la morale conservatrice de la société norvégienne, abordant des thèmes comme l’injustice sociale, la religion et les différences de classe.

Son roman le plus célèbre est « Garman & Worse » (1880), qui décrit les conflits sociaux dans une petite ville côtière. Ce livre a suscité beaucoup de controverses en raison de ses critiques ouvertes envers les élites et l’église norvégienne.

Kielland a également été actif politiquement et a servi en tant que membre du Parlement norvégien. Il a utilisé sa position pour défendre des réformes sociales et politiques, notamment en faveur de l’éducation publique.

En raison de son engagement politique et de ses idées progressistes, Kielland a été une voix importante de la conscience sociale en Norvège à cette époque. Sa contribution à la littérature norvégienne est considérée comme significative, et ses œuvres sont toujours étudiées et appréciées aujourd’hui pour leur représentation de la société et leur critique sociale.

Alexandre Kielland est décédé le 6 avril 1906 à Stavanger, laissant derrière lui un héritage littéraire important, ayant contribué à façonner la littérature et le débat social en Norvège au XIXe siècle.


Serge

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