
Résumé :
« Les Deux Orphelines » est un célèbre mélodrame en cinq actes d’Adolphe d’Ennery, créé pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin à Paris en 1874. L’œuvre, à la fois émouvante et tragique, suit l’histoire poignante de deux sœurs orphelines, Louise et Henriette, dans le Paris du XVIIIe siècle.
L’histoire commence par la mort de leur mère, une couturière nommée Honorine. Après le décès de cette dernière, les deux sœurs sont séparées : Louise, l’aînée, est placée sous la tutelle de Madame Séraphine, tandis que Henriette est confiée à la marquise de Presles. Leurs vies prennent des chemins différents, mais elles gardent un amour inébranlable l’une pour l’autre.
Madame Séraphine exploite Louise, la forçant à mendier et à vendre des fleurs pour subvenir à ses propres besoins. Cependant, la générosité de Louise la conduit à être aimée du peuple et admirée pour sa bonté. De son côté, Henriette, élevée dans un environnement aristocratique, subit les rigueurs de la marquise de Presles et fait face à l’intolérance sociale.
Au cours de la pièce, les deux sœurs traversent une série de péripéties dramatiques et souvent tragiques. Elles se retrouvent à plusieurs reprises au bord du désespoir, confrontées à la malveillance de ceux qui les entourent. Louise est persécutée par le cynique et manipulateur Marquis de Presles, tandis que Henriette est victime d’intrigues et de complots ourdis par les mauvaises intentions de l’entourage de la marquise.
Finalement, dans un dénouement poignant, Louise sacrifie sa propre vie pour sauver celle de sa jeune sœur. À travers un acte héroïque, Louise offre à Henriette une chance de bonheur en lui assurant un avenir meilleur, avant de succomber dans une mort tragique. Henriette, désespérée et dévastée par la perte de sa sœur bien-aimée, trouve néanmoins la force de continuer et d’honorer la mémoire de Louise.
« Les Deux Orphelines » est une œuvre dramatique qui met en lumière des thèmes tels que la séparation, le sacrifice, la cruauté sociale et la loyauté familiale. Elle offre une réflexion profonde sur la force de l’amour fraternel et la résilience face à l’adversité.
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Adolphe d’Ennery, de son vrai nom Philippe-Adolphe-Joseph Lautour, est un écrivain et dramaturge français du XIXe siècle, né le 17 avril 1811 à Paris et décédé le 25 janvier 1899 dans la même ville.
Issu d’une famille noble, Adolphe d’Ennery adopte son pseudonyme littéraire en référence à un domaine familial en Lorraine. Il commence sa carrière comme avocat, mais sa passion pour le théâtre l’incite à se tourner vers l’écriture.
Son œuvre théâtrale est vaste et prolifique. Il est surtout connu pour ses pièces à succès, notamment les mélodrames, un genre très populaire à l’époque. D’Ennery a écrit plus de 350 pièces au cours de sa carrière, collaborant souvent avec d’autres dramaturges.
Parmi ses œuvres les plus célèbres figurent « Le Maître de forges » (1868), « La Tour de Nesle » (1851), « Les Deux Orphelines » (1874), et « Le Juif Polonais » (1844). Ces pièces étaient très appréciées par le public et ont été souvent jouées dans les théâtres parisiens et européens.
D’Ennery a également adapté plusieurs romans en pièces de théâtre, notamment des œuvres de Victor Hugo, Alexandre Dumas et Émile Zola, ce qui a contribué à sa renommée dans le monde théâtral de l’époque.
Sa collaboration avec Eugène Cormon, un autre dramaturge, a été particulièrement fructueuse. Ensemble, ils ont produit plusieurs succès comme « Les Pardaillan » (1850), « Fernand Cortez » (1852), et « Jeanne d’Arc » (1873).
Adolphe d’Ennery a également été honoré pour son travail. En 1891, il est élu à l’Académie française, reconnaissance de son influence sur le théâtre français.
Il est décédé à Paris le 25 janvier 1899, laissant derrière lui un héritage important dans le monde du théâtre français du XIXe siècle. Ses mélodrames ont été des succès commerciaux et ont marqué la scène théâtrale de l’époque, contribuant à façonner le paysage dramatique français du XIXe siècle.
Serge

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