
Résumé
« L’Arroseur » est une courte nouvelle humoristique d’Alphonse Allais, écrivain français reconnu pour son humour absurde et son sens de la satire. Cette nouvelle a été publiée pour la première fois en 1899. Elle raconte l’histoire d’un événement simple qui se transforme en un comique de répétition, mettant en lumière le style caractéristique d’Allais.
L’histoire commence avec un homme, Monsieur Varambille, qui, chaque jour, sort de chez lui à midi précis pour arroser une plante située devant sa porte. Il est méticuleux et suit cette routine sans faute depuis des années. Ce geste devient son rituel quotidien immuable.
Un jour, un passant qui observe ce rituel demande à Monsieur Varambille la raison pour laquelle il arrose cette plante précisément à midi tous les jours. Varambille répond : « Pour ne pas l’oublier. »
Le passant est intrigué par cette réponse et, le lendemain, décide de reproduire exactement le même geste devant sa propre porte en arrosant une plante. Il est déterminé à ne pas oublier ce qu’il doit faire.
À son tour, un autre passant observe cette nouvelle scène et, le jour suivant, décide de faire la même chose chez lui. Cet enchaînement se poursuit, chaque personne imitant la précédente, créant ainsi une répétition comique d’individus arrosant des plantes devant leur porte à midi.
Le récit se termine par une multitude de personnages anonymes qui s’adonnent à cette activité, sans même comprendre pourquoi ils le font, simplement pour ne pas oublier. La situation devient de plus en plus absurde alors que cela devient une habitude sans signification apparente.
Alphonse Allais utilise cette histoire pour illustrer l’absurdité et la banalité des habitudes humaines, soulignant le conformisme et la tendance à suivre aveuglément les actions des autres sans réfléchir.
« L’Arroseur » est une courte nouvelle ironique et satirique qui, à travers un événement simple, met en lumière la nature absurde des comportements humains et la manière dont les routines peuvent être suivies sans raison apparente, simplement par mimétisme ou par habitude. Cette œuvre s’inscrit parfaitement dans l’humour subtil et la satire sociale caractéristiques d’Alphonse Allais.
Le plaisir de lire avec La Petite Librairie
Alphonse Allais, né le 20 octobre 1854 à Honfleur et mort le 28 octobre 1905 à Paris, est un journaliste, écrivain et humoriste français.
Célèbre à la Belle Époque, reconnu pour sa plume acerbe et son humour absurde, il est notamment renommé pour ses calembours et ses vers holorimes. Il est parfois considéré comme l’un des plus grands conteurs de langue française.
Biographie
Alphonse Allais est le cadet d’une fratrie de cinq enfants, de Charles Auguste Allais (1825-1895), pharmacien, place de la Grande-Fontaine de Honfleur (aujourd’hui place Hamelin3) et d’Alphonsine Vivien (1830-19274).
Jusqu’à l’âge de trois ans, il ne prononce pas un mot, sa famille le croyait muet5. À l’école, il semble plutôt se destiner à une carrière scientifique : il passe à seize ans son baccalauréat en sciences. Recalé à cause des oraux d’histoire et de géographie, il est finalement reçu l’année suivante. Il devient alors stagiaire dans la pharmacie de son père qui ambitionne pour lui une succession tranquille, mais qui goûte peu ses expériences et ses faux médicaments et l’envoie étudier à Paris. En fait d’études, Alphonse préfère passer son temps aux terrasses des cafés ou dans le jardin du Luxembourg, et ne se présente pas à l’un des examens de l’école de pharmacie. Son père, s’apercevant que les fréquentations extra-estudiantines de son fils ont pris le pas sur ses études, décide de lui couper les vivres.
Pour subsister, Alphonse Allais s’essaye d’abord à la photographie, sur les traces de son ami Charles Cros, mais ne connaît pas le succès. Il décide alors de s’essayer au métier de journaliste, publiant des chroniques loufoques dans diverses revues parisiennes. Avec ses amis du Quartier latin, il fait aussi partie de plusieurs groupes fantaisistes comme « les Fumistes », « les Hydropathes » ou « les Hirsutes ».
En 1881, après avoir terminé sans succès ses études de pharmacie8, il devient collaborateur du journal Le Chat noir, dans lequel il signe pour la première fois en 1883. C’est grâce à ses écrits humoristiques et à ses nouvelles, écrites au jour le jour, qu’il connaît le succès. Il collabore à l’hebdomadaire Le Chat Noir à partir du numéro 4, daté du 4 février 1882, (Feu de paille). En 1885, il fréquente le café-restaurant Au Tambourin au 62, boulevard de Clichy…
Serge

Laisser un commentaire